L’école des femmes, Molière
Afin d’enseigner la classe de 203 sur la notion
de comédie, je propose un corpus avec des extrais de L’école de Molière avec pour
problématique : « quelle est la particularité d’une comédie
classique ? ». La comédie est une pièce
de théâtre provoquant le rire par la description des caractères et une
succession d'événements inattendus. Nous verrons grâce à ce corpus les
différentes caractéristiques d’une comédie classique ainsi que les différents
comiques présents.
La scène 2 de l’acte 1 débutant à : « qui
heurte ? » ( vers 200) et s’achevant à : « qu’elle ne prît pour
vous » (vers 230) forme le premier texte. Les deux domestiques, Alain le
valet et Georgette la servante, se disputent comme des enfants au détriment de
leur maître Arnolphe qui attend dehors pendant ce temps là ; en effet
personne ne veut ouvrir la porte et se justifie : Georgette trouve pour
excuse qu’elle « souffle le feu » (vers 206) et Alain lui se justifie
en disant qu’il « empêche, par peur du chat, que son moineau ne sorte »
(vers 207). Sous les menaces de leur maître, les deux domestiques se décident à
ouvrir cette porte en se chamaillant encore. L’effet comique est alors produit
par la situation des personnages dans l’histoire, on parle du comique de
situation. De plus, la didascalie « Arnolphe ôte par trois fois le chapeau
de dessus de la tête d’Alain » montre le comique de la mise en scène et
plus particulièrement le comique des gestes.
Le second texte que je propose est la scène 4 de
l’acte 1, dans toute son intégralité. Après être revenu d’un voyage Horace
rencontra le jeune Horace. Paternellement, il conseilla à Horace de profiter de
la vie en courtisant les femmes mariées délaissées par leurs maris. Ne sachant
pas que M. de la Souche et Arnolphe n’étaient qu’une seule et même personne,
Arnolphe lui raconta qu’il avait déjà commencé sa conquête en courtisant une
jeune fille nommée Agnès promise à un certain M. de la Souche. Il décrivit de
manière acerbe ce M.de la Souche et expliqua à Arnolphe qu’il avait déjà
conquis le cœur d’Agnès. Bien évidemment, cette situation ne plaisait pas du
tout à Arnolphe. Un effet comique de situation est observé. En effet grâce aux
apartés faites par l’auditeur sur le récit du jeune Horace : « Ah !
je crève ! » (vers 329) , « la fâcheuse pilule » (334), on
le retrouve !
Le troisième texte
étudié est la scène 5 de l’acte 1 débutant à : « oui. Mais
que faisait-il étant seul avec vous ? » vers 188 et s’achevant au
vers 262 : « vous rompiez tout commerce». Après avoir rencontré Horace, un
jeune homme galant Agnès relate à Arnolphe sa rencontre. Celle-ci lui avoue que
Horace lui a enlevé une chose précieuse. C’est ici que ce crée le quiproquo
étudié au collège. Inquiet, Arnolphe pense immédiatement que Horace lui a prit
sa virginité. Mais au final, innocente et désolée Agnès dit à Arnolphe qu’il
lui a prit « le ruban qu’il lui avait donné » (vers 208) pour ses
cheveux. Arnolphe se sent alors soulagé et pense toujours que sa jeune pupille
Agnès est toujours aussi ignorante. Notons toutefois, que Arnolphe suggère à
Agnès qu’ils doivent se marier ; Agnès comprend tout d’abord que Arnolphe
suggère qu’elle se marie avec Horace. Arnolphe brise le quiproquo à la fin de
la scène. Le comique de situation est produit particulièrement par le
malentendu des deux personnages.
Pour conclure, on observe que la leçon que voulait donner Molière est
intéressante : il s’intéresse à la place des femmes dans la société et au
mariage qui est présenté comme une lourde contrainte. Le poète se permet des
plaisanteries, des jeux de mots et des expressions comiques afin d’exhorter son
lecteur à prendre sa position et pour le faire rire.
Réponse personnelle dans laquelle tu réutilises ce que nous avons étudié, même dans le vocabulaire ("exhorter") :)
RépondreSupprimerPar contre, je trouve dommage que 2 extraits sur 3 soient consacrés au couple Alain-Georgette, qui ne sont pas des personnages majeurs de l'oeuvre. Garde une de 2 scènes avec eux, supprimes-en une et proposes-en une autre avec d'autres personnages, plus importants.
Merci, mise à jour faite !
RépondreSupprimerC'est bien d'être aussi réactive !
RépondreSupprimerCependant, je ne trouve pas cette scène (IV, 1) du plus haut comique. D'autres scènes seraient plus appropriées à ton corpus. Pourquoi pas un passage avec Horace ?
N'oublie pas de préciser les numéros de vers pour ton 1er extrait.
Merci, une nouvelle mise a jour vient d'être faite
RépondreSupprimerCe n'est pas mon corpus préféré car toutes les scènes sont extraites de l'acte I, mais le travail d'analyse et de correction est TB ! + rq sur la scène 4 pas prise en compte/
RépondreSupprimer9/10