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Le blog-outil de la 2de3 du lycée français Jean-Mermoz de Dakar - Objet d'étude "La tragédie et la comédie au XVIIe siècle : le classicisme"

mercredi 7 janvier 2015

enfin !!! MON CORPUS

L’école des femmes, Molière

Afin d’enseigner la classe de 203 sur la notion de comédie, je propose un corpus avec des extrais de L’école de Molière  avec pour problématique : « quelle est la particularité d’une comédie classique ? ». La comédie est une pièce de théâtre provoquant le rire par la description des caractères et une succession d'événements inattendus. Nous verrons grâce à ce corpus les différentes caractéristiques d’une comédie classique ainsi que les différents comiques présents.


La scène 2 de l’acte 1 débutant à : « qui heurte ? » ( vers 200) et s’achevant à : « qu’elle ne prît pour vous » (vers 230) forme le premier texte. Les deux domestiques, Alain le valet et Georgette la servante, se disputent comme des enfants au détriment de leur maître Arnolphe qui attend dehors pendant ce temps là ; en effet personne ne veut ouvrir la porte et se justifie : Georgette trouve pour excuse qu’elle « souffle le feu » (vers 206) et Alain lui se justifie en disant qu’il « empêche, par peur du chat, que son moineau ne sorte » (vers 207). Sous les menaces de leur maître, les deux domestiques se décident à ouvrir cette porte en se chamaillant encore. L’effet comique est alors produit par la situation des personnages dans l’histoire, on parle du comique de situation. De plus, la didascalie « Arnolphe ôte par trois fois le chapeau de dessus de la tête d’Alain » montre le comique de la mise en scène et plus particulièrement le comique des gestes.

Le second texte que je propose est la scène 4 de l’acte 1, dans toute son intégralité. Après être revenu d’un voyage Horace rencontra le jeune Horace. Paternellement, il conseilla à Horace de profiter de la vie en courtisant les femmes mariées délaissées par leurs maris. Ne sachant pas que M. de la Souche et Arnolphe n’étaient qu’une seule et même personne, Arnolphe lui raconta qu’il avait déjà commencé sa conquête en courtisant une jeune fille nommée Agnès promise à un certain M. de la Souche. Il décrivit de manière acerbe ce M.de la Souche et expliqua à Arnolphe qu’il avait déjà conquis le cœur d’Agnès. Bien évidemment, cette situation ne plaisait pas du tout à Arnolphe. Un effet comique de situation est observé. En effet grâce aux apartés faites par l’auditeur sur le récit du jeune Horace : « Ah ! je crève ! » (vers 329) , « la fâcheuse pilule » (334), on le retrouve !  


Le troisième texte étudié est la scène 5 de l’acte 1 débutant à : « oui. Mais que faisait-il étant seul avec vous ? » vers 188 et s’achevant au vers 262 : « vous rompiez tout commerce». Après avoir rencontré Horace, un jeune homme galant Agnès relate à Arnolphe sa rencontre. Celle-ci lui avoue que Horace lui a enlevé une chose précieuse. C’est ici que ce crée le quiproquo étudié au collège. Inquiet, Arnolphe pense immédiatement que Horace lui a prit sa virginité. Mais au final, innocente et désolée Agnès dit à Arnolphe qu’il lui a prit « le ruban qu’il lui avait donné » (vers 208) pour ses cheveux. Arnolphe se sent alors soulagé et pense toujours que sa jeune pupille Agnès est toujours aussi ignorante. Notons toutefois, que Arnolphe suggère à Agnès qu’ils doivent se marier ; Agnès comprend tout d’abord que Arnolphe suggère qu’elle se marie avec Horace. Arnolphe brise le quiproquo à la fin de la scène. Le comique de situation est produit particulièrement par le malentendu des deux personnages.




Pour conclure, on observe que la leçon que voulait donner Molière est intéressante : il s’intéresse à la place des femmes dans la société et au mariage qui est présenté comme une lourde contrainte. Le poète se permet des plaisanteries, des jeux de mots et des expressions comiques afin d’exhorter son lecteur à prendre sa position et pour le faire rire.

5 commentaires:

  1. Réponse personnelle dans laquelle tu réutilises ce que nous avons étudié, même dans le vocabulaire ("exhorter") :)
    Par contre, je trouve dommage que 2 extraits sur 3 soient consacrés au couple Alain-Georgette, qui ne sont pas des personnages majeurs de l'oeuvre. Garde une de 2 scènes avec eux, supprimes-en une et proposes-en une autre avec d'autres personnages, plus importants.

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  2. C'est bien d'être aussi réactive !
    Cependant, je ne trouve pas cette scène (IV, 1) du plus haut comique. D'autres scènes seraient plus appropriées à ton corpus. Pourquoi pas un passage avec Horace ?
    N'oublie pas de préciser les numéros de vers pour ton 1er extrait.

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  3. Merci, une nouvelle mise a jour vient d'être faite

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  4. Ce n'est pas mon corpus préféré car toutes les scènes sont extraites de l'acte I, mais le travail d'analyse et de correction est TB ! + rq sur la scène 4 pas prise en compte/
    9/10

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